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Exposition photos: Le Silence Blanc

«La nature connaît bien des ruses pour persuader l’homme de sa finitude (…) , mais celle qui le plonge dans la stupeur et l’effroi le plus extrêmes est la phase passive du Silence Blanc. »

Exposition photographique sur différentes régions nordiques et montagneuses de la planète, notamment le nord du Québec, l’Alaska, les Rocheuses canadiennes, l’Islande et les Alpes japonaises.
Quelques photographies de l’exposition précédente ” L’âme de la forêt ” sont incluses.

”En équilibre avec la nature”. Nihonzaru, Macaque japonais ou ‘snow monkey’ dans un onsen des Alpes japonaises, préfecture de Nagano.8 x 12 Acrylique clair avec faux-cadre $80 (prix pendant expo)

« La journée avançait et, en proie à cette terreur solennelle qu’inspire le Silence Blanc, les voyageurs s’appliquaient à leur tâche sans une parole. La nature connaît bien des ruses pour persuader l’homme de sa finitude – le flux incessant des marées, la fureur de la tempête, la violence du tremblement de terre, le feu roulant de l’artillerie céleste – mais celle qui le plonge dans la stupeur et l’effroi le plus extrêmes est la phase passive du Silence Blanc. Tout mouvement s’arrête, les nuages se dissipent, les cieux semblent d’airain; le plus léger murmure paraît un sacrilège, et l’homme perd son courage, terrorisé par le son de sa propre voix. Il va son chemin, seul atome de vie parmi les étendues désolées et fantomatiques d’un monde mort, son audace le fait trembler et il comprend que cette vie ne vaut pas plus que celle d’un ver de terre. D’étranges pensées lui viennent qu’il n’a pas sollicitées, et le mystère de toutes choses tente de parvenir à l’expression. La peur de la mort, de Dieu, de l’univers l’envahit – et encore, l’espoir de la Résurrection et de la Vie, le désir d’immortalité, la vanité des efforts de son essence pour échapper à sa prison – c’est alors, ou jamais, que l’homme marche avec Dieu dans sa solitude. »
– Jack London. Le Silence blanc.

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